LADIES & GENTLEMEN

Mardi 26 décembre 2000, Le Parisien titre en couverture : Mademoiselle fait du cinéma. Au lendemain de Noël, Patricia Kaas et Claude Lelouch nous annoncent officiellement qu'ils vont tourner ensemble.

Claude Lelouch a cherché longtemps l'actrice qui allait donner la réplique à l'acteur américain John Malkovich dans son 38ème long-métrage. Après avoir auditionné Lara Fabian, le réalisateur a arrêté son choix sur Patricia Kaas, qui va incarner une chanteuse de bar amoureuse d'un gangster. Ce rôle avait tout d'abord été attribué à John Malkovich, qui s'est retiré du projet. Ce sera Jeremy Irons qui donnera la réplique à Patricia Kaas.

PatriciaKaasCentral.net vous donne la parole ! Lisez ou déposez toutes vos impressions sur ce film. Vous pouvez également visiter le site officiel du film, ou le site américain de la Paramount Classics.

PRESSES

Le Parisien (26 décembre 2000)

And Now... Ladies & Gentlemen, c'est le titre du prochain film de Claude Lelouch. A la veille des fêtes de Noël, le réalisateur a bouclé la distribution de son 38e film. Patricia Kaas et John Malkovich seront les interprètes de ce "polar romantique" sur des musiques signées de Michel Legrand et de Francis Lai. Autres vedettes : Alessandra Martines - Mme Lelouch à la ville -, Francis Huster, Souad Amidou (sa fille, qui jouait enfant dans "Un homme et une femme") et Fabrice Tiozzo, l'ex-champion du monde de boxe. Lelouch a cherché ses acteurs pendant plusieurs mois. "C'est sans doute le casting le plus compliqué de toute ma carrière, confie-t-il. Au début du projet, j'avais choisi Dustin Hoffman et Whitney Houston pour incarner deux américains qui se rencontrent à l'étranger. Mais je me suis rendu compte que le scénario aurait plus de force si les personnages n'étaient pas que des américains". Le film, qui voyage dans le monde entier et devrait engager un budget de 100 millions de francs, raconte une histoire d'amour entre un gangster qui rêve de devenir gentleman et une chanteuse de bar déçue par les hommes. Il compte parmi ses scènes phares le départ d'une course de grands voiliers qui devrait être tourné à Fécamp. "A un moment, j'ai songé à prendre Daniel Auteuil pour le rôle masculin, poursuit Claude Lelouch, mais il était déjà pris par le prochain tournage de l'Adversaire, réalisé par Nicole Garcia. J'ai aussi auditionné Lara Fabian pour le rôle féminin. Elle a fait des essais formidables mais elle était un peu trop lisse pour le personnage. C'est alors que je suis tombé sur Patricia Kaas..." Le réalisateur a ensuite contacté la jeune femme par téléphone : "Vous me plaisez beaucoup comme chanteuse, mais êtes-vous capable de jouer la comédie ?" Patricia Kaas a rapidement répondu à ces questions, mais elle avait tellement le trac qu'elle n'avait plus d'ongles à force de se les ronger. Pendant les essais qui ont eu lieu le lundi 18 décembre, au Club 13, avenue Hoche à Paris, en présence de Francis Huster, l'interprète de Mademoiselle chante le blues a été "époustouflante". Lelouch est convaincu. "Jane, c'est elle et personne d'autre. Elle a le passé, la douleur, toutes choses qui se lisent sur son visage et dont j'avais besoin pour ce rôle. Elle sera capable de tenir tête à John Malkovich. Lui, c'est l'acteur qui peut tout faire. Un stradivarius ! Et en plus, il parle parfaitement le français puisqu'il réside dans le Lubéron". Patricia Kaas, 34 ans, qui avait décidé de se retirer provisoirement de la scène en 2001, fera donc ses débuts d'actrice au cinéma. Il y a deux ans, la chanteuse avait failli incarner Marlène Dietrich dans un film de Stanley Donen, mais le projet avait capoté. Elle interprétera aussi sept chansons composées par Boris Bergman et des reprises de tubes célèbres. Dans trois mois tout juste, le 26 mars (deux fois treize, ce chiffre étant le préféré du réalisateur), elle fera ses premiers pas devant la caméra de Claude Lelouch. Son rêve de devenir aussi actrice se réalise enfin.

INTERVIEW

Découvrez l'interview de Claude Lelouch extraite du book média sur l'inspiration de son film... 

En interpellant le public par cet engageant And Now... Ladies & Gentlemen, vous vous comportez un peu comme le Monsieur Loyal d'un spectacle prometteur. Que recouvre cette apostrophe ? 

Je suis parti de deux histoires vraies. Le gentleman du film doit beaucoup à cet anglais, Valentin,  qui est venu me voir il y a quelques années aux Films 13. Il prétendait avoir un cadeau pour moi. Dès que j'ai ouvert la porte, il m'a donné une enveloppe. A l'intérieur, il y avait 50.000 francs, en billets de 500 francs. Devant mon étonnement, il me répondit qu'il était venu rembourser ses dettes. "Il y a une dizaine d'années, vous avez été victime d'un vol dans les sous-sols des Films 13". Je m'attendais à voir surgir une caméra surprise et je commençais à plaisanter. Je lui ai même demandé pourquoi il tenait tant à me rembourser. "Il y a un an et demi, on m'a découvert une tumeur au cerveau. J'avais une chance sur dix de m'en sortir. Au moment d'entrer dans la salle d'opération, j'ai fait un vœu. Je me suis promis de rembourser tous ceux que j'avais lésés au cours de ma carrière de voleur si je m'en sortais" ; et il m'a raconté son parcours. Il avait entre temps fait d'excellents placements, et les plus-values lui laissaient largement de quoi vivre. Je me suis dit que nous avions tous quelque chose à rembourser et que c'était une métaphore incroyable pour un film à venir. Puis une femme s'est imposée. 

Je me suis souvenu que pendant le tournage de "Itinéraire d'un enfant gâté" il y avait, dans un hôtel du Zimbabwe, une femme qui chantait dans un piano-bar. C'est pathétique les pianos-bars, personne n'écoute... Cette femme était belle, et elle chantait pas mal. L'indifférence du public rendait la situation d'autant plus émouvante. J'étais curieux : je lui ai posé plein de questions, et son itinéraire d'enfant peu gâté m'a lui aussi fasciné. Ce parcours empruntait un certain nombre de points communs à ceux de Valentin. Beaucoup de choses auraient pu réunir ces deux êtres. Alors j'ai redessiné leurs chemins... 

Vous vous régalez de ce qu'offre le spectacle de la vie, qu'il s'agisse de la votre ou de celle des personnages que vous croisez... 

Au risque de paraître grandiloquent je suis tenté de dire que la vie est mon film préféré. Six milliards d'individus coexistent sur cette planète, et grâce à un immense metteur en scène, qui est aussi un grand directeur d'acteurs, ils ont tous le sentiment d'avoir le rôle principal. 

Ce qui est étonnant quand on vous écoute, c'est la persistance du lien existant entre votre vie et le cinéma, qui se nourrissent mutuellement... 

J'ai toujours pensé que ma vie était mon fond de commerce. Je suis incapable de parler d'autre chose que des évènements dont j'ai été le témoin plus ou moins direct. Plus il m'arrive de choses dans la vie, et plus il y a de probabilités que ces choses se retrouvent sur l'écran. Je fonctionne comme un reporter. J'ai besoin d'assister en direct à un évènement pour le digérer, avant d'en faire la synthèse et de voir comment on peut le récupérer à travers une fiction. Je vis, je mange, je dors avec l'idée qu'à tout moment je pourrais récupérer un incident, une phrase, un geste. 

Vos scénarios sont écrits, mais ils restent réactifs : au moment où le comédien se livre sur un tournage, vous vous autorisez à modifier à la marge un certain nombre de choses pour tenir compte de ce qui a été fait... 

En réalité, je fais quatre films. Le premier est celui dont je rêve, le second celui que j'écris, le troisième celui que je tourne et le dernier celui que je monte. Chaque étape est un moment important qui renforce l'histoire et l'amène sur un autre terrain. A chaque fois que je passe à une nouvelle étape, je vois les faiblesses du "film" précédent. Mais le moment le plus important, c'est bien entendu le tournage. C'est à ce moment-là que l'on voit si tous les éléments auxquels on a pensé sont valables. Pour en revenir à la direction d'acteurs, un acteur est vrai s'il dégage des parfums de vérité. On la touche du doigt quand on parvient à filmer l'inconscient des gens, c'est-à-dire ce qui leur échappe totalement, ce qu'ils n'arrivent pas à contrôler. Les acteurs, avec leur savoir-faire, vous donnent des figures imposées, ils réussissent à s'approprier le texte. Et puis à un moment donné, l'inconscient entre en jeu. C'est là que j'interviens. Dans mes films, les séquences que je préfère sont celles où les parfums de vérité dépassent le comédien. Cela survient en fin de scène quand les comédiens sont débarrassés des figures imposées, leurs muscles sont chauds, ils ont perdu le trac et sont redevenus des êtres humains. 

On a le sentiment que les comédiens restent pour vous, contre vents et marées, ce qui compte le plus dans la composition d'un film... 

Quand j'étais enfant et que j'allais au cinéma, je ne savais pas qu'il y avait des metteurs en scène et des dialoguistes. J'allais voir des comédiens. Pour moi, une star reste quelqu'un que l'on est content de voir, même dans un film médiocre. On dit tout le temps que pour faire un bon film, il faut une bonne histoire, une bonne histoire et une bonne histoire. Moi je dis qu'il faut aussi et surtout de bons comédiens car ils vont rendre passionnante la moindre des anecdotes.

PROMOTION & AVANT-PREMIÈRE

Comme pour tous les films sortant dans les salles, le dernier Lelouch a fait l'objet d'une promotion préalable à sa projection. En province, mais surtout à Paris, les photos de Patricia Kaas et de Jeremy Irons ont été véhiculés sur différents supports, dans des formats très variés. Pour vous, PatriciaKaasCentral.net a créé cette page spéciale relative à la promotion du film dans la capitale, mais aussi à l'avant-première du mardi 28 mai 2002, au cinéma UGC Les Halles, en compagnie de Claude Lelouch.

Promotion à Paris

Depuis le mercredi 22 mai, une semaine avant la sortie nationale de And Now... Ladies & Gentlemen, les français ont pu découvrir les affiches du dernier Lelouch présentant l'acteur britannique Jeremy Irons (récompensé d'un Oscar pour son interprétation aux côtés de Glenn Close dans Le Mystère Von Bulow) et la chanteuse française la plus célèbre à l'étranger, Patricia Kaas, pour qui c'est la première apparition au cinéma. Déclinés sous différents formats, ces affiches étaient visibles, pour Paris, sur certains bus des lignes RATP sillonnant les avenues et boulevards les plus fréquentés de la capitale (format long), aux abribus (120x160cm), sur quelques colonnes Morris dans les quartiers des gares du Nord et de l'Est entre autres, dans les salles de cinéma, dans les couloirs du métro, etc. Les photos ci-dessous vous présentent une partie de cette campagne promotionnelle...

Mercredi 28 mai 2002, au cinéma UGC Les Halles du 1er arrondissement de Paris, avait lieu la projection en avant-première du 38ème long-métrage de Claude Lelouch, And Now... Ladies & Gentlemen. A cette occasion, le réalisateur était présent afin de présenter son nouveau film à un public privilégié et impatient.

A l'entrée du cinéma, chaque spectateur s'est vu offrir une carte postale aux couleurs de l'album Piano Bar (présentée ci-contre). Dans la file d'attente, on pouvait entendre le nom de Patricia Kaas bien plus souvent prononcé que celui de Claude Lelouch ou de Jeremy Irons... Des fans, mais aussi de simples juges cinéphiles à l'opinion parfois sévère. Le film devait être bon ! A 20h10, les accès aux salles ouvrent. 2 salles proposaient la projection : le salle 10 (film prévu à 20h30), et la salle 6 (20h40).

Plongée dans la pénombre, les premiers spectateurs entrent dans une salle aux niveaux fort inclinés, et dominée en contre-bas par une sorte de balcon sur lequel viendrait certainement s'installer Claude Lelouch afin d'y faire son discours. Les minutes passent, les bandes-annonces des films à venir sont projetées pour faire patienter, et la salle se remplira jusqu'au lancement des premières minutes du film... Salle comble ! A 20h45, un speaker annonce l'arrivée dans la salle du réalisateur, Claude Lelouch, arrivée couverte par un tonnerre d'applaudissements. Il prend le micro, annonce qu'il est heureux d'être là ce soir et de pouvoir présenter son trente-huitième long-métrage. Afin de mieux imprégner les spectateurs, il déclare également que les protagonistes, Valentin (Jeremy Irons) et Jane (Patricia Kaas) existent vraiment, et qu'il s'en est inspiré pour And Now... Ladies & Gentlemen. Valentin est vraiment un gentleman britannique, spécialisé dans le vol de bijoux de luxe, et Jane une chanteuse de piano bar, victime de trous de mémoire, rencontrée au Zimbabwe lors du tournage d'Itinéraire d'un Enfant Gâté, avec Jean-Paul Belmondo. Il prend également quelques minutes afin de présenter la bande originale de son film, Piano Bar by Patricia Kaas... Il se déclare déçu de ne pas pouvoir offrir à chacun un exemplaire de cet album, il n'en a que cinq sur lui. Ce sera donc au hasard qu'il les distribuera, les lançant de manière amusée à des fans motivés, couvert par quelques rires. Après environ 15 minutes, il avoue sans retenue qu'il espère profondément que ce film plaira, et que son public lui donnera la chance d'en réaliser un trente-neuvième. 21h00 : Claude Lelouch, visiblement ravi, quitte la salle sous des applaudissements encore plus chaleureux. Lancement du film. And Now... Ladies & Gentlemen, Let the Show Begin !

Après 2h10 de spectacle, le générique de fin apparaît à l'écran. Les timides applaudissements qui se font alors entendre semblent en dire long sur les impressions que le film a laissé. Les critiques restent à lire...

Pour clôturer cette soirée exceptionnelle, une affiche du film, format 120x160cm, a été offerte à tous les spectateurs à la sortie des salles.

And Now... Ladies & Gentlemen, bonne chance !

Le lendemain, le film est annoncé dans près de 400 salles en France... Ci-dessous, cinémas Gaumont Champs-Élysées (à gauche) et UGC, avenue des Gobelins (à droite).

A Paris, la semaine de sa sortie, le film sera diffusé dans 25 salles (classées par arrondissement) : UGC Ciné Cité Les Halles, Gaumont Opéra Premier, Rex, UGC Montparnasse, UGC Odéon, Gaumont Ambassade, Saint-Lazare Pasquier, UGC Georges V, Paramount Opéra, La Bastille, MK2 Nation, UGC Ciné Cité Bercy, UGC Lyon-Bastille, UGC Gobelins, Gaumont Alésia, Gaumont Parnasse, Miramar, Gaumont Aquaboulevard, Gaumont Convention, MK2 Beaugrenelle, Majestic Passy, UGC Maillot, Ciné 13, Pathé Wepler, MK2 Gambetta. Le film sera également projeté dans 60 salles en région parisienne, 272 salles en province, 1 salle en Principauté de Monaco, 3 salles en Belgique et 2 salles en Suisse.

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