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Femina (7
avril 2002)
A
35 ans, la chanteuse préférée des français fait ses débuts
dans And now... Ladies & Gentlemen de Claude Lelouch.
Hollywood a été conquis et s'apprête à lui ouvrir ses portes.
Avant de la retrouver sur grand écran, écoutez les chansons du
film...
Vous
aviez annoncé que vous preniez une année sabbatique. Qu'est-ce
qui vous a fait changer d'avis ?
L'ennui
! Après deux mois de vie sans aucune contrainte, on a envie
d'autre chose que de zapper devant la télé toute la journée !
On
ne vous attendait pas au cinéma...
Moi
non plus ! C'est le hasard. Au moment où j'ai décidé de
souffler, après avoir enchaîné tournées et albums depuis
quatorze ans, et où je venais de m'installer en Suisse, on m'a
demandé de passer une audition. J'y suis allée par respect pour
Lelouch, sans vraiment y croire. Le rôle me plaisait, le casting
(Jeremy Irons, Claudia Cardinale...) encore plus, mais je ne
savais pas si j'allais être à la hauteur. Plusieurs fois, le cinéma
m'avait fait les yeux doux pour interpréter Marlène Dietrich,
entre autres, mais je n'avais ni le temps, ni l'envie.
Quels
sentiments avez-vous éprouvés dès les premières prises ?
Grâce
à l'immense générosité de mes partenaires et du réalisateur,
je me suis sentie très vite en confiance. Peut-être parce que
mon rôle n'est pas très éloigné de ce que je suis dans la vie,
même si je ne véhicule pas la tristesse de Jane, cette chanteuse
de piano-bar, grande amoureuse et victime de trous de mémoire.

Comment
vous trouvez-vous à l'écran ?
Bizarre.
J'ai l'habitude de voir mon image soignée à travers des clips,
et le cinéma met en lumière la vie, la vraie... Alors il m'a
fallu accepter de ne pas paraître "comme à la télé".
Mais le plus important à mes yeux est d'avoir contenté Claude
(NDLR Lelouch) et qu'il n'ait pas regretté son choix. Il fait
partie de ces réalisateurs que j'admire, même si je n'ai pas aimé
tous ses films. J'ai une préférence pour Itinéraire d'un
enfant gâté, La belle histoire et Un homme et une
femme, réalisé en 1966, l'année de ma naissance !
Qu'est-ce
qui vous a séduite ou déplu durant le tournage ?
Je
n'aime pas me lever tôt ! Et Claude est quelqu'un de matinal. En
même temps, être debout à 6 heures du matin au Maroc, en plein
soleil, évite de se poser des questions. Et puis, Essaouira et Fès
m'ont laissé de formidables souvenirs...
Ce
film vous a permis de vous retrouver dans les bras de Jeremy
Irons. Magique ?
J'étais
surtout dans les bras de Valentin (le personnage interprété par
Jeremy Irons, NDLR) ! Jeremy Irons est un homme gentil et séduisant.
Oui, j'ai été chanceuse, mais les rumeurs ont amplifié une
relation qui n'était que sympathique.
Quand
on bâti une carrière sur la musique, le cinéma représente-t-il
une parenthèse ?
Je
le souhaite. L'expérience m'a plus, mais elle doit rester un évènement
exceptionnel. Ma passion, c'est la chanson. Je rêve d'ailleurs
d'organiser bientôt un concert intimiste avec mes musiciens et
des titres qui ne seraient pas forcément les miens.
La
fillette de Forbach est devenu une star internationale.
Restez-vous une fille de l'Est ?
Je
resterai toujours la fille qui vient de l'Est, on ne renonce pas
comme ça à ses racines. Le décalage qui existe est matériel,
mais rien n'a changé au fond. Je continue à passer Noël dans ma
famille.
Etes-vous
fière de la femme que vous êtes aujourd'hui ?
Je
suis fière de ce que j'ai fait, beaucoup plus que de ma personne.
Mais je regrette une chose : qu'on ne puisse pas encore me dire
que je suis une bonne maman...
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