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L'illustré (10 avril 2002)

Installée depuis quatorze mois à Zurich, Patricia Kaas avoue s’être épanouie. A 34 ans, plus séduisante que jamais, elle nous offre un album réunissant quelques monuments de la chanson française en attendant la sortie, fin mai, du nouveau film de Claude Lelouch, dont elle tient le rôle principal. Rencontre.

 

A la veille du week-end pascal, le vieux Zurich, inondé de soleil, se laisse caresser par une fraîche brise venue du lac. Patricia Kaas est en ville. Calfeutrée dans un petit salon coquet de l’hôtel Storchen, dont la terrasse fait face à l’église du Niederdorf, la demoiselle à la voix de velours a demandé un radiateur électrique d’appoint pour se réchauffer. Elle souffre d’un mal invisible. Allergique à l’aspirine, elle aurait fait une réaction à un médicament le matin même. Son œil gauche était encore à demi clos deux heures plus tôt, assure-t-elle. Son doux visage retrouve peu à peu tout son éclat. Patricia ne nous fera pas chanter…

 

 

Sur votre dernier album, vous interprétez, en anglais, quelques monuments de la chanson française. Un choix pour le moins insolite, non ?

Sauf que, en réalité, j’ai repris des chansons déjà existantes, avec leur propre texte en anglais. Aucun titre n’a été spécialement écrit pour moi. Ne me quitte pas, ou devrais-je dire If you go away, a été chanté par Ray Charles, puis par Sinatra je crois, mais je n’en suis pas sûre.

Revisiter les plus grandes chansons françaises fait un peu fin de règne, non ?

Moi, j’avais surtout besoin d’une bonne raison de le faire, justement pour éviter que les gens disent que je reprenais des chansons françaises parce que je ne savais plus quoi chanter… Je savais aussi que je ne les reprendrais pas telles quelles, parce qu’on ne touche pas au Ne me quitte pas de Brel: on ne fera jamais mieux ! J’ai donc fini par accepter, mais en privilégiant une nouvelle approche, avec de nouveaux arrangements.

Vous projetiez d’enregistrer ce disque avant même que Claude Lelouch ne vous parle de son film ?

Oui. Le projet existait. Quand Lelouch m’a parlé de And now… Ladies and Gentlemen, de cette fille qui gagne sa vie en faisant du piano-bar, il m’a dit qu’il souhaitait qu’elle chante de grands standards français. Il m’a soumis une liste sur laquelle figuraient une demi-douzaine de chansons auxquelles j’avais moi aussi pensé. Le film m’a donné une bonne raison de le faire.

Le son de l’album est à dominance jazzy, les arrangements très subtils…

Oui, c’est très épuré. Je ne voulais pas que ce soit chargé. Quand j’ai discuté avec Robin Millar, le producteur de Sade, je lui ai demandé que cela fasse piano-bar d’aujourd’hui. Je lui ai cité Sade, bien sûr, mais surtout l’album Older de George Michael, qui est mon disque préféré et qui est un peu jazzy.

On ressent un léger spleen tout au long de l’album, c’était voulu ?

Non, moi, quand je l’écoute, j’y décèle une certaine douceur, pas vraiment de la tristesse.

Chanter en anglais a-t-il été un obstacle ?

Non. C’était un choix délibéré, original et tourné vers le marché international. L’anglais est une langue que je maîtrise. J’ai dû faire attention à la prononciation, surtout aux «th», sachant que les chansons étaient assez douces et lentes, mais j’ai tout de suite été dans l’ambiance.

Vos versions de Ne me quitte pas ou Et maintenant n’ont plus grand-chose en commun avec les titres originaux !

C’est vrai qu’il y a des gens qui ne les reconnaissent pas tout de suite. Moi, j’avais envie que l’ambiance soit proche de l’univers de Sade. Il fallait aussi que l’album ait un certain rythme, quitte à revoir complètement le tempo de certaines chansons, comme Les moulins de mon cœur par exemple.

Vous étiez surprise que Claude Lelouch fasse appel à vous pour son casting ?

C’est arrivé à une période où j’avais décidé de me reposer un peu, ici à Zurich. Je suis arrivée le 3 décembre et, le 8, je recevais un coup de fil m’annonçant que Claude Lelouch voulait me voir… J’avoue y être allée plus par respect pour l’homme qu’en me disant: "Bon, maintenant je vais me battre pour un rôle." L’envie de cinéma existait, sans plus.

Vous aviez cependant failli incarner Marlène Dietrich pour le cinéaste Stanley Donen ?

C’était la seule fois où j’avais passé une audition. On m’avait donné le rôle, mais le film ne s’est pas fait pour des problèmes d’argent.

Comment s’est passée votre rencontre avec Lelouch ?

Très bien, on a parlé du rôle principal. A l’époque, ça devait se faire avec John Malkovich, ce qui a changé par la suite pour des questions de planning. Il y avait ce lien avec la musique. Pour moi, ça revenait à mettre un pied au cinéma, tout en gardant l’autre dans la chanson.

Vous avez immédiatement accepté de faire des essais ?

Non, je lui ai demandé à réfléchir pendant trois jours. Il a semblé très surpris. En réalité, il a aimé ça, il l’avouera plus tard. Moi, j’étais très indécise. Ce sont mes managers et amis Richard et Cyril qui m’ont convaincue d’aller à cette audition. J’avais horriblement peur. La veille encore, je me souviens avoir pensé: "De toute façon, si ça ne marche pas, tu restes la chanteuse que tu es. Ça ne changera pas grand-chose."

Quand il vous a offert le rôle de Jane, ça ne vous a pas mise sous pression ?

Non. Je suis sortie plus empruntée que ravie… Quand j’ai enfin réalisé, j’ai appelé Claude pour le prier d’excuser mon attitude et lui dire que j’étais heureuse. Ce n’est qu’ensuite que j’ai ressenti un début de pression. J’ai commencé à me demander si je serais vraiment capable d’assumer.

 

 

Comment s’est déroulé votre premier jour de tournage ?

Une horreur! On était à Fécamp, il faisait froid, affreusement froid. J’avais une scène avec Jeremy Irons devant moi, une scène au téléphone. Ce jour-là, je grelottais tellement que je n’arrivais même pas à penser à la peur. Claude était sans doute le plus tourmenté de nous deux. Parce qu’il ne s’agissait plus d’une audition, cette fois. Par bonheur, il sait mettre les gens à l’aise.

C’est quelqu’un qui aime les acteurs, n’est-ce pas ?

Il aime les gens, parce que, en ce qui me concerne, je ne suis pas une actrice.

Vous le pensez encore ?

Oui, parce que je n’ai pas vu les affiches au cinéma, je n’ai pas eu les réactions du public.

Vous seriez prête à enchaîner avec un nouveau film ?

D’abord, il va y avoir la promo de ce film-là, puis je ferais un nouvel album. Ça ne veut pas dire que je n’ai pas envie de tourner, mais je voudrais que tout cela reste quelque chose de rare. Je n’ai pas envie de faire un disque, un film, un disque, un film, etc.

Qu’avez-vous pensé de votre prestation ?

Quand je me suis vue à l’écran, je ne me suis pas dit: "T’es sexy ou t’es pas sexy, tu joues bien ou tu ne joues pas bien…" J’ai trouvé ça touchant. Quand tu fais une télé, tu es coiffée, maquillée, tu t’habilles bien. Pareil pour un clip. Là, dans le film, je joue le rôle de quelqu’un d’ordinaire, au visage très nature, marqué, cerné. Au début du tournage, cette image m’a fait peur, au point que j’ai fait bannir tous les miroirs !

A 34 ans, vous semblez enfin parfaitement bien dans votre peau. A quoi l’attribuez-vous ?

Disons que le fait de déménager, de changer d’air et de rencontrer des gens nouveaux m’a fait du bien.

Vous vivez tout près de Zurich, n’est-ce pas ?

Oui, à Zurich même.

Dans une villa de rêves ?

Non, je me suis déniché un vaste loft (ndlr: loyer mensuel, 11 000 francs), de style moderne, avec vue sur le lac. J’ai eu un peu de mal à m’acclimater, parce que je sortais d’un appartement avec poutres et cheminée. J’ai fait des transformations au niveau de la déco, parce qu’ils sont très stricts ici – on n’a pas le droit de faire grand-chose… Je m’y sens bien aujourd’hui, mais les premiers temps, ce n’était pas facile. Les six premiers mois, tout pose problème: tu veux aller chez le médecin, tu ne sais pas où t’adresser. Tu n’as pas de repères. Maintenant, ça fait quatorze mois que je suis là. Je commence à avoir des amis, à connaître des lieux, même si je ne sors pas beaucoup.

Vous étiez en ville lors de la Street Parade ?

Le 11 août dernier ? (Ndlr: c’est la bonne date!) Oui, bien sûr. J’ai adoré ça !

Vous auriez aimé trouver quelque chose au centre-ville ?

Oh oui, j’aurais voulu m’installer sous les toits de l’une des ces vieilles bâtisses qui longent la Limmat, en face de l’église du Niederdorf, mais le problème, ici, c’est le parking. Impossible de trouver une place ! Finalement, l’endroit où je vis est un excellent compromis.

Pourquoi ne pas avoir choisi de vous installer en Suisse romande ?

Un, ça m’amenait plus près de ma famille (ndlr: installée en Lorraine), et deux, je souhaitais revivre le côté allemand-français. J’avais envie d’un endroit où on me connaît, mais pas trop. Mais j’aurais eu peur d’aller dans un endroit où on ne me connaît pas du tout.

Comment les gens d’ici se comportent-ils à votre égard ?

Ici, j’ai un public qui n’est pas populaire. Quand je vais dans une boîte, dans une boutique, on me reconnaît, mais pas quand je vais chez le boucher, chez le boulanger ou au supermarché. Maintenant, c’est aussi la mentalité suisse que de se dire: "Ben oui, c’est elle, mais on lui fout la paix." Et ça, c’est agréable.

 

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ARCHIVES 2003

21 mars Patricia live à Francfort

21 janv. Patricia Kaas à Berlin

 

ARCHIVES 2002

15 nov. Patricia Kaas gagne en justice

10 juin Interviews de Stars

28 mai Lelouch dirige P. Kaas

15 mai Mademoiselle chante au cinéma

14 mai Cannes, coup d'envoi ! 

18 janv. J. Malkovich et P. Kaas au cinéma

15 janv. Nomination aux NRJ Music Awards

 

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25 oct. Comme au cinéma

11 juil. P. Kaas et J. Irons dans une bagarre

 

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Mai L'année de l'émancipation

 


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