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Paris Match (7 mai 2002)

Une voix rauque, de la blondeur et du mystère : Patricia Kaas avait commencé sa carrière en voulant être Marlène. Quelques années et 14 millions d'albums plus tard, se suffisant à elle-même, elle découvre le cinéma. Dans And now... Ladies & Gentlemen, de Claude Lelouch, elle est une chanteuse de piano-bar, échouée dans une ville lointaine, qui porte dans sa voix ses blessures cachées. Des cicatrices comme celles qui lui donnent, dans la vie, son épaisseur romanesque. Car ce rôle de chanteuse solitaire est un peu le sien, Patricia confond les genres. En jouant la chanteuse, l'actrice interprète, en anglais, 13 incontournables du répertoire français, de "Ne me quitte pas" aux "Feuilles mortes". Ne manque plus à la femme qu'une histoire d'amour comme celle qui, devant les caméras, l'a entraînée dans les bras de Jeremy Irons.

Elle a changé, Patricia. Il y a quinze ans, sa timidité l'empêchait de parler ou presque. Puis il y a eu son histoire d'amour avec le chanteur Philippe Bergman. Plus vedettarisée qui lui, souvent absente, elle faisait le maximum pour ne pas attiser les frustrations de ce fiancé belge qui avait tout plaqué pour elle. Six ans plus tard, elle se retrouve célibataire, toujours sans enfants, "mais pas triste !" insiste-t-elle. Elle semble découvrir le plaisir de la spontanéité. Un effet Lelouch ? En tout cas, dans les quinze minutes de bande-témoin de son film, sa fameuse réserve apparaît plus troublante que glaçante. Comme un authentique actrice, elle ne fait pas semblant. D'abord parce que, sans avoir à se forcer, Patricia Kaas incarne une chanteuse de piano-bar... On est loin des clips aseptisés et des photos posées-retouchées. Pour la première fois, on imagine cette petite Loraine, policée jusque dans ses déhanchements sur scène, capable de s'abandonner à ses pulsions. D'ailleurs, à présent, elle avoue des aventures purement physique. Presque un scoop.

 

Quel effet cela fait-il de se voir pour la première fois au cinéma ?

J'ai vu le film cinq fois ! Lors des premières projections, je ne regardais que mon personnage, et pas l'histoire. Comme j'incarne une femme déçus, fatiguée par la vie, le maquillage me creusait le visage avec des ombres et des cernes, à tel point que, pendant tout le film, j'ai refusé les miroirs, je ne suis jamais allée voir les rushes.

Là, vous avez donné à Lelouch des choses plus intimes que dans vos concerts ?

Ben... Déjà mon visage à nu ! En plus, Claude cultive la spontanéité, il débarquait au maquillage en me disant de ne pas trop s'attacher au scénario car, sur le plateau, il avait changé les répliques... Au bout de trois ou quatre jours de tournage, je n'étais plus stressée par le texte. Si les mots me manquaient, il me soufflait, ou parfois poussait l'improvisation, cherchant en moi des choses profondes avec un instinct incroyable.

Avez-vous dû pleurer ?

Non, si j'avais dû pleurer, ça aurait été dur. Je pleure très rarement, j'enfouis l'émotion en moi-même. D'ailleurs, je voudrais pouvoir me lâcher plus.

Cette femme, dans sa détresse, est-elle proche de vous ?

Elle me ressemble parce qu'elle gagne sa vie comme chanteuse de piano-bar, qu'elle est sensible, mais forte, et se protège beaucoup. En revanche, sa peur de la vie et sa souffrance, je ne les ai pas, je les ai jouées;

Votre exil à Zurich, en Suisse allemande, depuis plus d'un an traduisait-il un désir de tout plaquer ?

Après quinze ans de carrière, j'avais besoin de souffler, de me reposer, de prendre du recul. Et je sortais de ma rupture avec Philippe (Bergman, son fiancé pendant six ans. N.D.L.R.). J'avais même parlé d'une année sabbatique. Au bout de deux mois, je commençais à m'emmerder ! (Rires.) Le film de Lelouch est tombé à pic ; en plus il m'a libérée.

Libérée de quoi ?

Pendant des années, j'ai dressé un mur de protection entre mon intimité et le reste du monde. Je ne suis pas du genre démonstratif, à me jeter dans les bras de n'importe qui... J'entendais dire qu'on m'aimait bien, mais je ne le sentais pas. Depuis peu, je suis plus ouverte, et les gens viennent vers moi, ils n'ont plus peur, et me le disent. Par exemple, au concert des Restos du Cœur, j'avais été choquée de voir Pierre Palmade m'approcher timidement : "Je peux vous déranger ?" Sur le coup, j'ai rigolé : "Mais arrête de me vouvoyer !... pas toi !" Il m'a dit qu'il n'osait pas, intimidé par ma distance... J'étais ahurie, j'ai tout fait pour le rassurer. Maintenant, je me sens beaucoup plus libre qu'autrefois...

Et votre rapport aux hommes, s'est-il aussi réchauffé ?

Peut-être que sur mon front il est marqué "ne pas déranger"... Peut-être qu'on ne m'approche pas par respect. En réalité, je pense que les hommes ont peur d'une femme indépendante. Et quand elle est connue, c'est encore pire...

Quel regard posez-vous sur votre histoire avec Philippe ?

On a vécu une belle histoire pendant six ans. L'amour s'en est allé... Je ne cherche pas pourquoi.

Votre gloire, comparée à ses succès plus modeste, a-t-elle entravé l'harmonie ?

Je préfère croire que, comme n'importe quel couple, il y a eu un début, un développement et une fin. Sinon, je me sentirais désormais exclue d'une quantité d'histoires d'amour possibles !

Quel serait votre idéal ?

Je n'en ai plus... Je rêve qu'"il" devienne idéal au fur et à mesure de la découverte. Je ne sais pas si je préfère les hommes doux aux dominateurs, par exemple... Moi qui suis du genre casanier, j'aime quelqu'un qui me secoue les puces, qui m'oblige à sortir de ma tanière... Quelqu'un qui m'oblige à aller dîner en amoureux ! J'ai besoin de ce genre d'autorité...

Difficile, pour vous, d'assumer l'autorité ?

Aucun homme ne m'a jamais dirigée. Claude Lelouch est le premier ! Mon papa ne me dirigeait pas vraiment, mes managers non plus... Parfois, je suis lasse. Dans ma vie privée, je rêve de passer la main, de m'appuyer sur quelqu'un. Avec Claude, j'obéissais à ses consignes avec une confiance absolue. Très agréable !

On a murmuré que votre complicité avec Jeremy Irons allait au-delà du tournage...

Forcément ! Pour jouer deux amoureux, il fallait qu'on se connaisse, qu'on passe du temps ensemble. Contrairement à la chanson qui dit tout avec des mots, je devais tout exprimer par des regards. Je ne devais pas être coincée face à lui !

 

 

Est-ce qu'il pourrait figurer votre homme idéal ?

Son personnage, Valentin, oui. Lui ? Je ne sais pas. Il est mystérieux. Capable de prendre sa guitare et de chanter pour mettre de l'ambiance, et se retirer subitement dans sa bulle. Je ne le regardais pas comme une proie possible ! Et il a une famille ! Ce fameux bisou de fin de tournage, je ne peux pas le nier, mais c'était normal. J'espère que sa femme a l'habitude.

A Zurich, les Suisses allemands vous courtisent "à l'helvète" ?

Ils sont discrets. Au restaurant, ils me regardent parce qu'ils me reconnaissent, me sourient, ensuite ils continuent leur vie. A Paris, je souffrais d'être observée non-stop. A Zurich, je suis tranquille.

Vous vous faites tout de même un peu draguer ?

Heu... je sors très peu. Je suis si souvent partie que lorsque je rentre, je reste dans mon joli appartement qui donne sur le lac. Et comme avant, à Paris, je suis incapable de vous citer de bonnes adresses de restaurants ou de cafés. Je ne vais pas boire un verre sans être accompagnée, et je n'ai jamais essayé de sortir avec des copines pour voir si les hommes osent me parler !

Vu votre réserve, il vous faudrait un Latino-Américain débordant...

Je n'en connais pas... Et je n'aime pas les hommes trop typés physiquement, le genre Banderas... Très beau, mais je ne suis pas attirée. Enfin, il ne faut jamais dire jamais : en général, on finit avec l'exacte réplique de ce qu'on n'aime pas !

Vous avez la réputation d'entretenir votre corps avec une grande rigueur...

Pas en ce moment ! Il me faut une motivation : une tournée par exemple. Je ne fais rien pendant l'année, et deux mois avant le départ, je m'impose six heures d'entraînement par semaine. Et comme mes muscles sont habitués, la forme revient très vite. Pareil pour ma voix, que je n'entretiens pas jusqu'au jour où je démarre une série de concerts.

Guettez-vous les signes du vieillissement ?

Oui... Prendre de l'âge apporte un supplément de vie à un visage. L'ennui, c'est qu'on fait plus vite fatiguée. Et ça n'est pas qu'une ride. Tout est différent. Même si une forme physique s'entretient, on ne change pas l'élasticité de la peau... il faut l'accepter. Si un problème physique devenait pour moi un problème psychique, je le règlerais par la chirurgie esthétique. Aujourd'hui, la trentaine franchie, je me trouve plus intéressante, plus sûre de moi, plus jolie femme qu'à 20 ans. Dans ma tête je suis mieux.

Quand vous viviez avec Philippe, vous évoquiez votre désir d'enfant...

Oui. Je suis la dernière d'une grande famille, j'ai douze neveux et nièces... Par fierté, et pour mes parents décédés, je veux avoir un enfant. Je ne me stresse pas pour en faire un, mais quand je serai avec quelqu'un, je vivrai ma passion, j'en ferai un tout de suite, je ne me poserai pas mille questions pour savoir si c'est le bon père. Je préfèrerais que nous l'élevions à deux, mais je n'ai pas peur d'être une mère célibataire. Un père peut être remplacé par de très bons amis.

Avez-vous des candidats possibles ?

Non. (Rires.) Et je ne suis pas obsédée !

Le monde du cinéma est peut-être plus propice aux rencontres que la solitude de la chanteuse...

Certainement... J'entre dans un monde nouveau, mais riche de mon expérience du show-biz.

Un réalisateur qui tomberait amoureux de vous n'aurait pas de complexes, pas de problèmes avec votre indépendance.

Réalisateur ou autre... il me faut un "chef d'entreprise", quelqu'un qui sache "gérer" et me gérer !

Céline Dion a trouvé la combine, en épousant son manager, sa figure paternelle...

Je crois qu'elle a épousé le seul homme qu'elle a connu. Tant mieux si elle est heureuse, mais je trouve qu'il faut plus d'expériences.

Combien avez-vous connu d'hommes ?

Je ne suis pas une femme qui couche le premier soir et qui jette le lendemain, mais j'ai eu des aventures... Les hommes importants dans ma vie ? Il n'y en a pas beaucoup, et c'est bien. Il ne faut pas avoir eu beaucoup d'hommes qui ont compté. Il est bon d'avoir eu des histoires variées. Pas forcément pour des raisons sexuelles. Il faut s'être frotté à d'autres tempéraments.

Vous n'êtes donc pas seule ?

Je déteste lire cela dans les journaux ! Par réaction, j'ai dit que j'étais "une mangeuse d'hommes" ! Mais je ne suis pas "une femme triste et seule" ! C'est clair ?!

 


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ARCHIVES 2003

21 mars Patricia live à Francfort

21 janv. Patricia Kaas à Berlin

 

ARCHIVES 2002

15 nov. Patricia Kaas gagne en justice

10 juin Interviews de Stars

28 mai Lelouch dirige P. Kaas

15 mai Mademoiselle chante au cinéma

14 mai Cannes, coup d'envoi ! 

18 janv. J. Malkovich et P. Kaas au cinéma

15 janv. Nomination aux NRJ Music Awards

 

ARCHIVES 2001

25 oct. Comme au cinéma

11 juil. P. Kaas et J. Irons dans une bagarre

 

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Mai L'année de l'émancipation

 


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